"Un Terrain d’Entente": De la construction de la cohésion sociale vers une plus grande indépendance et une ouverture à la propriété foncière pour les femmes mauritaniennes

Présente en Mauritanie depuis 2013, l’ONG Concordis International (Concordis) intervient dans la Vallée du fleuve Sénégal, pour encourager les communautés à résoudre leurs différents et à vivre ensemble de façon harmonieuse et économiquement bénéfique. Initialement cette intervention visait à dépasser des clivages intercommunautaires ayant atteint leur paroxysme à la faveur des « événements » de 1989. Une des caractéristiques principales de ce conflit a résidé dans un désaccord vif et profond autour de l’utilisation des ressources naturelles et de la propriété foncière.

Initiant un processus de dialogue et de médiation en partenariat avec le Forum des Organisations Nationales de Droits Humains (FONADH), Concordis a permis aux parties en conflit de dépasser leurs différends et de rétablir des canaux de communication progressifs, inclusifs de l’ensemble des communautés, des genres et des âges. Aujourd’hui, la cohésion sociale est plus forte que jamais dans la zone ciblée par le programme, et passe par la gestion partagée des ressources naturelles, comme en témoignent les participant·es au projet qui l’illustrent en particulier par le renforcement des liens sociaux, comme par exemple les mariages intercommunautaires.

L’avènement de la cohésion sociale s’accompagne de changements sociaux inédits touchant en particulier les femmes. Des activités génératrices de revenus (AGR) intercommunautaires choisies par les participant·es ont été mises en place grâce à et pour soutenir cette cohésion sociale. Le cas particulier des périmètres maraîchers - cet emblématique « terrain d’entente » - sera décrit dans notre rapport en détails.

Jadis terres de conflits, ces espaces ont, à la faveur du dialogue, fait l’objet d’accords communautaires puis cédés à des coopératives de femmes multicommunautaires pour leur travail agricole commun. Les femmes y trouvent une indépendance financière qui participe de leur autonomie croissante, bien que cela aille de pair avec une charge de travail supplémentaire : le travail champêtre qui s’ajoute désormais au travail domestique, qui, lui, ne fait pas l’objet d’un partage des tâches.

Lisez notre étude complète basée sur les informations collectées tout au long des projets successifs dans les trois régions mauritaniennes du Trarza, du Brakna et du Gorgol.

Si vous souhaitez soutenir la construction de la paix, vous pouvez en savoir plus sur le travail de Concordis et les domaines dans lesquels nous travaillons ici.

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  1. Secrétaire général des Nations unies, Un agenda pour la paix : diplomatie préventive, rétablissement et maintien de la paix : rapport du Secrétaire général en application de la déclaration adoptée par la réunion au sommet du Conseil de sécurité, 31 janvier 1992.

  2. John Paul Lederach, En construisant la paix : Sustainable Reconciliation in Divided Societies, (Washington, D.C. : U.S. Institute of Peace Press, 1997), 20

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